Nos sentiers

Cheminez dans le jardin du vent

Partir de Tizzano ou bien de Campomoro pour se glisser dans un formidable conservatoire de paysages et d’habitats naturels méditerranéens. Suivre les pas des hommes qui depuis l’Age du Bronze ont parcouru et exploité ces terres. Etre libre de cheminer un jour entier, entre mer, maquis et roches aux formes fantastiques. Et rencontrer le merle bleu perché sur un rocher ; l’alouette lulu voletant des pelouses aux genévriers ; les senteurs de myrte et d’immortelle ; des goélands rasant les flots ; les tours gardant l’horizon et des murets qui semblent ne jamais finir.

Ces espaces préservés sont vivants et fragiles, merci de respecter la réglementation et de ne pas troubler les paysages, la flore, la faune et la tranquillité des lieux. Ne laissez aucune trace de votre passage.

Le sentier du littoral

de Campomoro à Tizzano

La côte égrène là une multitude de criques cachées au cœur d’un fantastique bestiaire de roches et rochers, sculptés par l’eau et les vents. Au départ de Tizzano ou bien au départ de Campomoro le sentier littoral offre un spectacle naturel différent chaque jour donnant au randonneur qui revient le sentiment d’une nouvelle découverte. L’atmosphère est ici très marine et pourtant le maquis descend embrasser cette méditerranée très influente, tantôt calme, comme figée, silencieuse et tantôt en colère, devenant blanche, crachant ses embruns parfois jusqu’aux crêtes.
Autrefois l’homme fuyait cette côte, devenu périlleuse à cause des fréquentes invasions de peuples venus d’autres horizons, plus récemment, pour rejoindre, pendant les mois les plus chauds, des pâturages en altitude plus nourriciers. Aujourd’hui, ce littoral attire parce qu’il a su être préservé par des hommes et des femmes amoureux de cette terre qu’elle a vu naitre ou qu’elle a adopté.
Entre les deux hameaux, comme par enchantement un phare, un phare devenu refuge pour des hommes, appelés randonneurs, fuyants cette fois-ci les désagréments d’un monde moderne pour arriver au milieu de cette immensité de nature que seule la lueur de la lentille anime.

Les boucles de Senetosa

Histoires de tours, celles du phare, pour prévenir des dangers, les nombreux navigateurs passant au large de Senetosa ou bien histoires d’une tour, celle de Senetosa, pour prévenir les populations de l’arrivée des dangereux navigateurs barbaresques.
Le secteur de Senetosa est riche de ce patrimoine bâti que l’on aime retrouver car on a tous cette impression qu’il a été toujours là, depuis la naissance du monde ou tout au moins depuis la naissance de cette ile de beauté. Ces petites constructions témoignent d’une activité agropastorale dense dans la vallée de Conca, on parle d’ailleurs de l’existence de mille foyers. Bergeries, Orii, aires à blé, terrasses et murets en pierre sèches se succèdent tout au long du parcours, sur ces sentiers aux paysages sauvages car préservés.
La tour génoise, l’une des dernières bâties sur le littoral corse, en 1609, pour prévenir les populations des « atterrements » de pirates barbaresques a été́ édifiée par Giovanni de Cauro. Gardée par un chef et deux soldats jusqu’en 1713, elle est affectée au service des Ponts et Chaussées en 1857 : les archives la disent alors « complétement ruinée ».
Le phare de Senetosa construit tardivement par rapport au programme d’illumination de la Corse, fait suite au naufrage du Tasmania. Il a été conçu par l’ingénieur Zevaco. Les travaux ont débuté en 1889 et le phare a été allumé le 15 mai 1892 avec un feu blanc à éclat toutes les 5 secondes. Il signale le sec des moines et l’entrée ouest des bouches de Bonifacio.

Recommandations pratiques

Prévoir : chaussures de marche, provision d’eau et protection contre le soleil. En automne et au printemps, se doter d’un équipement plus complet, le temps, s’il est souvent beau, peut changer rapidement.

Attention aux incendies : Ne pas s’engager sur les sentiers les jours de vent fort en été.

Se renseigner auprès de météo France.

Tél. : 08 36 68 02 20 (0,34 € la minute)

Ces sites protégés sont ouverts au public : Pour préserver leur caractère naturel et la qualité de leurs paysages, veuillez respecter la réglementation. Le camping, le bivouac, la circulation des véhicules à moteur en dehors des pistes prévues à cet effet, les feux, le dépôt d’ordures sont interdits. Des gardes veillent au respect de ces règles et se tiennent à votre disposition pour vous informer.

Suivez le balisage…

Balisage Campomoro

Les sentiers

du domaine de la tour de Campomoro

Sur le chemin qui mène à la tour de Campomoro, Antò, un gardien de tour intemporel témoigne, au travers d’un sentier d’interprétation, de sa vie de Torregianu. En quelques stations, il nous parle des anciens jardins et murets envahis par le maquis, des oléastres greffés pour la production d’olives, des bergers et des grands propriétaires, de la relation particulière entre les habitants du pays et la pierre, de la production du charbon de bois et du port de commerce… Véritable mémoire des lieux, il nous invite à une extraordinaire remontée du temps.
La marine de Campomoro, jadis appelée Port’ Erice, exportait à la période génoise blé́ et autres produits de la terre vers Gênes et ses présides.
La tour de Campomoro, érigée en 1586 en moins d’une année après le sac de Sartène de 1583, qui vit Hassan Pacha, à la tête de 2 000 hommes, fondre sur la cité et capturer des centaines de villageois, est la plus massive des tours de Corse. Avec son enceinte fortifiée dont l’angle sud forme une véritable proue de navire, elle fut conçue comme une solide place forte où pouvait séjourner une garnison importante. Une exposition permanente, installés à l’intérieur de la tour retrace cette époque mouvementée de l’histoire de la Corse.
Quel contraste entre la face orientale de la tour où, abrité, le maquis s’élève à la recherche de lumière, et la façade occidentale tournée vers le large où les genévriers de Phénicie, sculptés par le vent en forme de drapeau, n’ont pas loisir à grandir. Vers l’anse des Génois, un rocher en forme de dauphin attire la curiosité́. Ce clin d’œil de la nature est étonnant, car au large de la « Punta di Campumoru », il est fréquent de voir nager des groupes de grands dauphins et parfois des rorquals.

Promenade et moyenne randonnée

Ici, maquis renaissant, force des éléments, vues imprenables et empreintes humaines de la petite et de la grande histoire se conjuguent pour donner à ressentir, sous le souffle du libecciu, du punente ou du maestrale, les frissons entremêlés de la nature et des hommes.
Tout au long de votre parcours, sur ces sentiers qui épouse les formes de cette côte déchiquetée, de cette végétation brossée, de ces rochers sculptés vous rencontrerez des paysages fantastiques changeant aux grés des saisons, de la météo ou bien de la luminosité du moment. Dans ce maquis verdoyant, fleurissant, séchant parfois, mais finalement résistant aux assauts de ce climat méditerranéen surgissent tels des témoins du siècle dernier, des éléments de petits patrimoines bâtis. Ils sont aires de battage, fontaines, terrasses et murets de pierres sèches, charbonnières, bergeries qui laissent transparaitre une activité agropastorale importante.

Une promenade

de Belvédère à Campomoro

Le long de l’ancien chemin traditionnel reliant le hameau perché à la marine, le sentier serpente sous les chênes verts et le maquis élevé et franchit des chaos rocheux. Une vue vertigineuse sur les côtes rocheuses de l’Aliva et de l’Omu.